Rapidement après le départ des moines, Fr. Jean-Pierre part au Maroc pour assumer à la place du fr. Bruno la responsabilité du monastère de Fès. Le nom de Notre-Dame de l’Atlas y est transféré. En 2000 la communauté s’installe à Midelt. Dernier moine de Tibhirine, c’est là que fr. jean-Pierre décède le 21 novembre 2021 à l’âge de 97 ans.

Le Père Robert Fouquez est un ermite bénédictin, vivant seul dans les montagnes de Tamesguida depuis 1964, où il exerçait une activité d’apiculture. En 1994, après le massacre des croates, il quitte son ermitage et vient loger au monastère. Absent lors de l’enlèvement, il revient y habiter seul, jusqu’en 1998. Il vit aujourd’hui à Tamesguida.

1998-2001. Fr. Amédée est rejoint en Algérie par 5 moines trappistes volontaires pour essayer de reconstituer une communauté : Fr. Ventura (Espagne), Fr. Mikaël (Pologne), Fr. Francisco (Chili), Fr. Jean-Pierre et Fr. Jean-Michel (France). Hélas, les conditions sécuritaires n’étant pas réunies pour une réinstallation monastique, les frères partent en 2001 et Fr. Amédée rejoint le Maroc. Il décèdera en France en 2008.

2001-2016. Le diocèse d’Alger reçoit alors la charge du Monastère et demande à un prêtre agronome, le Père Jean Marie Lassausse, d’assurer une continuité: travaux, exploitation agricole avec l’aide de Youssef et Samir (de gauche à droite sur la photo), du village, accueil des visiteurs. Des bénévoles viennent peu à peu les soutenir.

« C’est dans le travail, la vie quotidienne que se joue vraiment le dialogue. Ce que j’appelle le « dialogue de vie » qui a la richesse essentielle d’être réciproque. » (P. Jean-Marie Lassausse)

Depuis le 15 août 2016 l’Église catholique en Algérie, en accord avec l’Ordre des Moines Cisterciens, a confié la responsabilité du monastère à la Communauté du Chemin-Neuf, communauté catholique à vocation œcuménique, présente dans 32 pays.

La mission qui leur est confiée est multiple : être, tout comme les moines, des priants parmi d’autres priants, maintenir la tradition d’hospitalité du lieu, travailler les espaces agricoles, toujours avec le soutien de Youssef et Samir, et entretenir le domaine dans son ensemble; Et, s’il plaît à Dieu, continuer de faire grandir la fraternité universelle à travers une vie quotidienne partagée avec les habitants du village et l’accueil des visiteurs qui affluent par centaines chaque mois.